Vincent van Gogh Self Portrait in Paris
Vincent van Gogh Autoportrait
Винсент Ван Гог Автопортреты
Vincent van Gogh the fortieth self portrait ?
Oil painting on a small size hand weaved canvas; 35cm x 21,5 cm
VERY LARGE PHOTO HERE
Vincent van Gogh in Paris Apple Boutique
An oil painting on a small size hand weaved canvas; 35cm x 21,5 cm, bearing traces of pinning on the upper corners, and was certainly never set on a stretcher.
It also shows traces of folding and an amateurish cleaning (part of the left moustache and beard are missing).
Freshly varnished and glued on a cardboard (for a quick reselling?).
The small painting depicts with dark colours a gaunt face, which could correspond to the artist’s condition; when newly arrived in Paris from Anvers, physically diminished with stomach problems, Vincent who lived by his brother Theo, had to undergo a mouth operation where he lost almost all his teeth and nearly famished to death.
Very little is known from this period, most of what we know being based on the brother’s reciprocal letters and scarce letters to relatives and friends.
2nd half June 1886
Fortunately we’re doing well in our new apartment. You would not recognize Vincent, he has changed so much, and it strikes other people even more than it does me. He has undergone an important operation in his mouth, for he had lost almost all his teeth through the bad condition of his stomach. The doctor says that he has now quite recovered.
Theo to mother
If I am right this portrait could have been inspired from the art of Louis Anquetin.
It is of common knowledge that Vincent tied strong bonds with Emile Bernard, Toulouse Lautrec and Louis Anquetin in the atelier Cormond.
Anquetin and Bernard developed a painting style that used flat regions of color and thick, black contour outlines. This style, named cloisonnism by critic Edouard Dujardin, was inspired by both stained glass and Japanese ukiyo-e.
In this painting an early cloisonnism is detectable, bold and flat forms with flat regions of colour and the prospect of a portrait of van Gogh by Anquetin is I think to exclude.
One example of Van Gogh and Anquetin mutual work can be seen in “Avenue de Clichy: Five O’Clock in the Evening”, which is said to have inspired Van Gogh in painting his famous Cafe Terrace at Night.
In 1886 Vincent begins a series of Self-portraits, turning to his own image: “I deliberately bought a good mirror so that if I lacked a model I could work from my own likeness.”
Vincent van Gogh will paint 25 self-portraits in Paris.
“The range of his experiments in style and colour can be read in the series.
The earliest are executed in the greys and browns of his Brabant period; these somber colours soon give way to yellows, reds, greens, and blues, and his brushwork takes on the disconnected stroke of the Impressionists.”
wikipedia
To his sister he writes: “My intention is to show that a variety of very different portraits can be made of the same person.”
I found a great similarity with a drawing of Vincent van gogh by Leavens.
Vincent lost a dozen teeth consequently of his bad habits regarding food and eating. Adding to his poorly-clad wretch looks, his toothless smile must have repelled people.
Though he had paid little attention to his appearance so far, when he arrived in Anvers, in a big city, he felt the urge of taking care of himself and being more presentable. .
“ As for my physical appearance, I must improve it a little. I’m having my teeth done. I lost a dozen teeth. That’s too much, I resent it. I look more than forty years old, it harms me. I have thus decided to arrange that.”
In Paris, a few months after his arrival, he undergoes a new teeth surgery and wears dentures which improve his appearance a good deal.
I thought I had found the explanation in a portrait of Rembrandt van Rijn as the Apostle Paul, 1661.When I first examined this portrait – what disturbed me the most was the expression; I could not understand his behaviour, raising eyebrows in such an atypical manner.
Because the message, I think, in Rembrandt’s painting is the revelation of the true light.
Saint Paul (as you know Saul) was confronted to a powerful light and converted to Christianity.
I consequently wondered if Vincent, confronted to the light of Paris and to all these different techniques and enlightened palettes – had an eye-opening shock.
It could also be a simple homage to the master of the light: Rembrandt.
“It is legitimate to think that van Gogh was inspired by its favourite’s painters for the art of portrait, Rembrandt and Delacroix.”
From introduction: Bogomila Welsh-Ovcharov.
Musée d’Orsay. 2 Février – 15 Mai 1988 Van Gogh a Paris. Edition de la Réunion des Musées Nationaux, Paris 1988.
On the radiography repents are clearly visible, the head was initially oriented more on the right, which confers an additional nose and three eyes to the subject.
The repents are the mark of a genuine investigation.
A hallucinated man looking to its own soul with wonder, one of the most profound introspective portraits I was ever given to contemplate.
Yves Calméjane
Histoire de moi. Histoire des autoportraits
Yves Calméjane nous propose un ouvrage qui s’apparente plus à un essai illustré, à la manière de Desmond Morris, qu’à une compilation systématique ou un docte exposé. Cet essai prend la forme d’un reportage dans le monde de l’histoire de l’Art et allie rigueur des informations et plaisir de découvrir le sens caché des tableaux. Car il y a de la jubilation à découvrir ce que les auteurs des autoportraits cachent, ou se cachent, en voulant tant se montrer.
L’autoportrait fascine et intrigue. Il révèle, provoque et exerce une indéniable séduction sur le public. Le fil rouge de cet ouvrage consiste à déterminer comment et pourquoi se réalise la prise de conscience de soi dans l’Histoire grâce à l’art et aux autoportraits.
Bien sûr, Rembrandt, Van Gogh ou Picasso sont évoqués mais des artistes méconnus comme Flicke et son ami Strangwish ; le Gentleman Pirate, Messerschmidt le sculpteur fou, la reine Victoria ou même Adolphe Hitler sont également présents dans ce parcours, qui rend aussi justice à des artistes comme Vigée-Lebrun ou Suzanne Valadon (contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce “Moi” qui s’exprime à travers ces œuvres est souvent une femme), et s’attache également à éclairer le sens des apparitions en “cameo”, de Van Eyck à Hitchcock, dans leurs œuvres.
Yves Calméjane, journaliste, a, entre autres, contribué à la relance de laRevue des Deux Mondes, et créé la première émission de télévision consacrée au multimédia sur LCI.
— Présentation
— Introduction
— Ni-Ankh-Ptah, l’exception
— Des Portraits au fond des cavernes
— Les Vénus préhistoriques : des autoportraits…
— Le Regard perdu des Dieux
— La Grèce, lieu de naissance de la philosophie… et de l’autoportrait
— L’Autoportrait de Dieu
— Lentement, dans les couvents du Moyen Age
— La Pierre avant la toile
— Des Petites Images aux grands portraits
— Les Artistes entrent en scène
— Dürer, le premier artiste
— Peintre et acteur
— Les Femmes, enfin !
— L’Artiste en écorché vif
— Artistes et princes
— Le Caravage, premier peintre maudit
— La Fête batave
— Vélasquez, peintre et courtisan
— Vermeer et Rembrandt : l’absent et le très présent
— Poussin l’enragé
— Messieurs les peintres
— Le Chien de Hogarth
— Les Etranges “Caractères” de Messerschmidt
— “Duels au pinceau” au temps des Lumières
— David, peintre et petit politique
— Moi malade
— Delacroix en Hamlet
— La Plume de Baudelaire
— Félix Tournachon et Hippolyte Bayard
— Courbet, Narcisse incarné
— Alice et Victoria
— Gauguin, tête brûlée
— Les Femmes effacées de Van Gogh
— Le Douanier volant
— Malewicz, le chercheur d’art
— L’Explosion prévisible
— Bibliographie
VAN GOGH
Il s’agit d’une huile peinte sur une toile tissée mesurant 35 x 21,5 cm. La toile porte des traces de plissures. Les bords usés et des trous de punaises dans les coins montrent qu’elle n’a jamais été montée sur châssis. La toile a récemment été collée sur un support de carton et maladroitement nettoyée : une partie de la moustache gauche et de la barbe ont disparu...
Ce portrait pourrait bien correspondre à sa période parisienne. C'est à Paris que Van Gogh a découvert la lumière et que sa palette passe des couleurs terreuses des mangeurs de pommes de terre, aux soleils d'Avignon. Entre ces deux périodes tout un éventail d'essais et d'imitations des peintres qu'il croisera sur sa route.
Arrivé à Paris en 1886, Vincent s’inscrit sur les conseils de son frère Théo, à l’atelier Cormon, rue de Constance à Montmartre. Il a trente-trois ans, il est le plus âgé. C’est durant cette période qu’il noue le plus de relations avec d’autres peintres : Louis Anquetin, l’Australien John Russel, Henry de Toulouse Lautrec, Émile Bernard... qu’il s’imprègne aussi d’influences diverses, s’inspirant de tous les mouvements, s’accaparant toutes les techniques avant que se catalysent les résultats de ses différentes recherches et qu’il adopte son style définitif.
Henri Perruchot écrit : « Que de révélations en quelques semaines ! Impressionnisme, divisionnisme, pointillisme, japonisme, Renoir, Delacroix, Monticelli : l’histoire entière de la peinture moderne se déroule dans ses étapes successives sous les yeux de Vincent, qui à son tour, et pour son propre compte, en reparcourt hâtivement le cycle, en assimilant avec rapidité toutes les leçons, en examinant, pinceau en main toutes les tendances. Il fait sienne la technique de Sisley, adopte le faire de Seurat, qu’il admire, cette lente et méthodique division du ton si étrangère pourtant à son impatiente nature, s’inspire de Delacroix, peint des fleurs à la manière de Monticelli, utilise pour ses dessins le roseau taillé des Japonais, dont il reproduit sur toile quelques estampes, la Pluie et l’Arbre d’Hiroshige (il a tapissé sa chambre de ces estampes japonaises, dont il a acheté, à bon compte, tout un lot et qui, assez bizarrement, voisinent sur ses murs avec des peintures d’Israël et Mauve) ; il accueille les influences les plus diverses et parfois, dans certaines de ses toiles, les exploite simultanément. »
En juin 1986, Théo déménage pour un appartement plus grand, 54 rue Lepic. Vincent vit chez lui et cette cohabitation met par là même un terme à la correspondance qu’ils entretenaient jusqu’alors, nous privant de toute information utile à la datation de ses œuvres. La période 1886-1887 est la plus pauvre en documentation sur sa carrière. Il ne reste que quelques lettres adressées à sa famille ou à des tiers. Seule une analyse poussée pourrait permettre de retracer ses activités et de classer chronologiquement les quelques deux cents toiles et cinquante dessins datant de cette époque. Ce portrait a-t-il été réalisé pendant son séjour parisien ? Entre 86 et 88, Van Gogh a peint vingt-cinq autoportraits, la plupart non signés. Tous sont officiellement répertoriés, exécutés dans des styles différents. Certains ont réapparu accidentellement. Cette toile, manifestement ancienne, pourrait correspondre à ces années-là. À cette époque, Vincent tombe malade. Il subit une opération à la mâchoire et frôle la mort. Il perd beaucoup de poids, ce qui expliquerait le visage amaigri du portrait. Il existe un petit portrait de Vincent à cette époque par son ami Leavens : la ressemblance est frappante.
Cette petite toile pourrait être aussi un portrait de Vincent par Leavens. Mais je trouve la pose trop intime pour qu’il ne s’agisse pas d’un autoportrait. Mais, je ne suis pas expert.
De plus, le personnage porte des habits dans lesquels Van Gogh s’est peint, dans ses autoportraits. Quant à la toile, elle est identique à celles de l’époque, tissées à la main. C’est lors de cette période aussi qu’il perd, donne ou se fait démunir d’un grand nombre de ses œuvres.
Au numéro 66 du boulevard de Clichy, une belle Romaine, brune, à la chair fruitée, Agostina Segatori, ancien modèle de Gérôme, de Corot et des peintres de la villa Médicis, a ouvert, il y a quelque dix-huit mois, un restaurant cabaret pour artistes, le Tambourin, meublé – d’où son nom – de tambourins qui servent de tables. Vincent qui s’est enamouré de l’Italienne, n’a rien de plus pressé que d’envahir l’établissement de crépons japonais puis de ses productions, principalement de compositions florales, et celles d’Anquetin, d’Émile Bernard et de Toulouse Lautrec. Le lieu ne paraît pas extrêmement recommandable ; Gauguin assure même que c’est un vrai « coupe-gorge ». Mais Vincent, dont les hommages sont agréés, ne pense nullement de la sorte, et il essaie, bien au contraire, de persuader tous les peintres de sa connaissance qu’ « il y a de l’avenir dans cet endroit », dont il grossit la clientèle : Lautrec (qui exécute là un portrait au pastel de Vincent) Anquetin, Bernard fréquentent le Tambourin, où d’ailleurs se rencontrent nombre d’autres habitués de la Butte : Caran d’Ache et Alphonse Allais, Steinlen, Forain ou le poète Rollinat, l’auteur des Névroses.
Mais les amours de Van Gogh avec la belle Romaine se terminent assez lamentablement ; Vincent est expulsé du cabaret. Quelque temps plus tard, le Tambourin est mis en faillite et ce qu’il contient, saisi, hâtivement vendu aux enchères sur le trottoir même. Les toiles de Vincent (il ne les a jamais reprises), liées dix par dix, adjugées de cinquante centimes à un franc le paquet ».
Dérision lorsqu’on sait le prix que vaut une œuvre de Van Gogh aujourd'hui sur le marché de l’art.
En 1661, Rembrandt s’est portraituré sous les traits de Saint Paul les yeux écarquillés.
St Paul, avant sa conversion, se nommait Saul. À l’âge de 24 ans, alors qu’il voyageait sur la route de Damas en Syrie, il fut ébloui par une lumière aveuglante tout autour de lui.
Il tomba de cheval par terre et entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »
Saul se releva de terre, et quoique ses yeux fussent ouverts, il ne voyait rien ; on le prit par la main, et on le conduisit à Damas. Il resta trois jours sans voir.
Ananias apparut et imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit ».
Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé.
Si l’on considère le fait que Vincent Van Gogh s’identifia à ses Maîtres Rembrandt, Delacroix et Monticelli pour l’art de l’autoportrait, faut-il voir dans le portrait de Rembrandt un éloge de la lumière et dans le nôtre une révélation, comme si Vincent avait eu à Paris la révélation de la lumière ?
Comme Saul a été converti au christianisme, Van Gogh aurait été converti à la lumière des impressionnistes et du groupe de peintres qu’il fréquentait alors. Des écailles seraient alors tombées de ses yeux ; il aurait vu. Vincent s’est- il souvenu de l’œuvre de son vieux Maître les yeux écarquillés, comme une invitation à l’éveil, comme s’il voulait dire aux spectateurs d’ouvrir les yeux afin qu’entre la lumière ?
Sur les radiographies, on voit nettement un repentir : Vincent s’était peint la tête tournée légèrement plus vers la droite, ce qui lui fait deux nez sur la radio et trois yeux, l’œil gauche était plus bas.